CAROLINE BAEYAERT
PRATICIENNE PLEINE CONSCIENCE
Séances en cabinet à Miribel (01700) aux portes de Lyon ou en visio
Mon histoire,
une histoire d'
ENFERMEMENT
(temps de lecture : 6 min.)
Caroline Baeyaert,
Praticienne Pleine Conscience
Dans toute relation à ce que vous vivez, vous avez à chaque instant deux types de choix : soit retourner dans vos anciennes limitations, angoisses, séparations de vous-même et séparations d'un possible + heureux, soit poursuivre votre ouverture d'esprit, votre ouverture à la vie et donc à une conscience + élargie de vos propres aptitudes au bonheur.
Il y a une prison en tout être humain que l'être ne peut voir : cette prison c'est lui-même quand il pense se connaître et qu'il se donne à vivre ce qu'il a établi de "bon" pour lui mentalement, sans aucune écoute de ce qu'il vit en lui au-delà de ce qu'il pense vivre. Il y a une prison en tout être qui pense qu'il pourra être heureux ou qui pense qu'il n'y arrivera jamais : la manière de penser ce qu'il vit et ce qu'il est, ce qu'il ne vit pas et ce qu'il n'est pas. Bref, il y a une prison en tout être qui ne vit qu'au travers de conditionnements qui s'édictent par les lois des mots et de la pensée qui n'écoute qu'elle-même. Et c'est une prison invisible, mais que l'on pressent en soi, que l'on vit sans pouvoir toujours la nommer : on est mal, on se sent petit, impuissant, pas heureux, fatigué, usé, mal aimé, avec le sentiment de se sentir souvent bien limité, la sensation d'avoir une manière de vivre qui nous sabote, qui n'est pas suffisante, dans laquelle il nous manque... Mais voilà, au-delà de ces mots, il est souvent bien difficile de pouvoir vraiment définir ce qu'il nous manquerait pour être heureux ou ce pourquoi on se rend si malheureux par moments soi-même.
Personnellement, il m'a fallu plus de la moitié de ma vie pour me dire que je n'arriverais jamais à me sortir de cette impasse qu'était sans cesse ma vie avec cette manière habituelle de penser chaque chose que je pouvais vivre. Je revivais constamment des états d'être intérieurs et des pensées qui semblaient se répéter : les situations changeaient, les personnes changeaient, le temps changeaient et pourtant je retrouvais mes anciennes "amies intérieures" qu'étaient ce grand sentiment de culpabilité d'être ainsi comme j'étais, ce mal-être en public quand il fallait assurer, cette peur de la vie et quelque part de toujours être impuissante à simplement vivre et être heureuse. J'espérais continuellement que ça allait s'arranger, ça recommençait perpétuellement à retomber dans la souffrance avec toujours ces mêmes états d'être intérieurs de sentiments d'impuissance, de terrible solitude et de manque. J'aurais dû davantage m'écouter dans ces sentiments de mal-être plutôt que de chercher sans cesse à "remonter la pente" pour faire disparaître ces états d'être intérieurs indésirables. Alors, j'ai cherché, j'ai trouvé, j'ai cru que j'y arrivais, ça s'effondrait, je retombais, je remontais la pente, je recherchais, je trouvais, je croyais à nouveau que j'étais arrivée à trouver, puis tout s'effondrait à nouveau, etc. À l'orée de mes 33 ans, j'ai tout simplement arrêté d'y croire, de croire à toutes ces idées toutes faites censées être "la clé pour tous" : "ce qui n'abat pas rend plus fort !" Vous savez, toutes ces idées préconçues pour justifier le fait que vous souffriez sur Terre. "Je ne veux plus souffrir !!!!" Tout s'est alors effondré. Tout. Y compris tous ces raisonnements mentaux qui me permettaient de toujours trouver la force de continuer à me relever. Je n'avais alors jamais pris conscience qu'au lieu de trouver toujours la force de me relever en moi, j'aurais du simplement voir ces forces en moi qui auraient pu me guider et m'aider à ne plus tomber.
J'ai voulu en finir avec ma vie. Pourtant, cet effondrement fut sans doute le début de mon chemin de sortie par rapport à cet enfermement du seul mental pour me vivre. Ce mental qui m'étouffait et qui me conditionnait à toujours souffrir. Pourtant, tout avait toujours été là en moi, et me soutenait, m'indiquait le chemin d'une existence où je pourrais me voir vraiment dans toute la bienveillance humaine et la beauté de ma personne. Mais prise par mon éducation sociétale, familiale, etc., par tout ce que je me donnais mentalement à être, à vivre, à ne pas être, à ne plus vivre, etc. je ne voyais rien de tout cela en moi : j'étais trop occupée à penser ma vie, à penser ce que je pouvais être et ne pas être, à penser, à penser, à penser...
Aujourd'hui, j'ai ouvert la porte de ma prison mentale. Rien n'était en fait fermé dans cette prison, à part ma propre manière de voir ma vie en tant que prison et d'engendrer sans cesse les propres murs de cette prison. Aujourd'hui, j'ai ouvert bien des aptitudes conscientes que la majorité des personnes vivant encore dans leurs prisons de pensées bien établies ne croient pas possibles ou réalisables.
Il n'y a de vie heureuse que si l'on vit au-delà de cette prison mentale qui conditionne toute chose vécue dans une connaissance déjà pré-établie. La connaissance déjà pré-établie avant d'être vécue engendre toujours une rencontre avec ce que l'on vit dans la limitation de ce qui existe déjà dans son mental. Ainsi, même si on pense évoluer dans sa pensée, on reproduit toujours les mêmes conditionnements de réactions, de choix, de manières de se vivre, de vivre sa vie. Ainsi, on n'a pas d'autres choix de possibles de vie que de recommencer ainsi pratiquement toujours les mêmes cycles émotionnels, mentaux, etc. C'est ce que l'on nomme l'illusion du mental : se donner à penser le changement, alors qu'il n'existe pas.
Apprendre à ouvrir les limitations de son mental et élargir la conscience de Soi, c'est sortir de cette manière de vivre conditionnée à ce qui a toujours été pensé. Ainsi, il existe d'autres possibles dans sa vie qui vont se vivre "naturellement" du moment que sa perception, sa conscience et sa manière de rencontrer ce que l'on vit changent véritablement. Je parle alors de cohérence énergétique : ce qui se vit vraiment, qui est vraiment là, Présent, et non ce qui est pensé comme présent, comme étant là. Quand on se donne à penser quelque chose qui n'existe pas, qui est illusion, il se vit une incohérence énergétique : on le pressent à l'intérieur, sans forcément pouvoir le mettre en mots. C'est cette écoute-là que nous développons : cette Écoute au-delà des conditionnements et des formatages préalablement établis. Au bout d'un moment, c'est ce que vous vivez qui vous apporte ce que vous pensez de nouveau sur vous, sur de nouvelles découvertes dans votre rencontre avec la vie, l'autre, etc. Cela donne bien autre chose : la sensation d'être réellement bien vivante, sans vivre différemment pourtant en apparences, dans ce que voient les autres, qu'avant mais en pouvant le vivre bien différemment ! C'est génial ! Dans le sens, que le génie est celui qui est affranchi des limitations déjà établies dans ce monde et qui limitent l'être humain dans sa propension à vivre d'une manière plus heureuse dans tout ce qu'il est : le ensemble, l'individuel...
Caroline Baeyaert
- Praticienne Pleine Conscience -