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Mon histoire,
une histoire d'
ENFERMEMENT

(temps de lecture : 6 min.)

Caroline Baeyaert,

Praticienne Pleine Conscience

Dans la relation, vous avez à chaque instant deux types de choix : soit retourner dans vos anciennes limitations, angoisses, séparations de vous-même et séparations d'un possible + heureux, soit poursuivre votre ouverture d'esprit, votre ouverture à la vie et donc une conscience + élargie de vos propres aptitudes au bonheur.

 

Mais comme tout choix, encore faut-il en connaître les tenants et les aboutissants avant de pouvoir en toute conscience faire un choix éclairé. Un choix n'est véritablement un choix que lorsque l'on a véritablement conscience de ce qui est choisi et des conséquences de ce choix. En notre monde, et plus généralement dans la manière de vivre d'une majorité de personnes, il n'existe aucune compétence pour pouvoir réaliser en conscience ce genre de choix : la plupart du temps, ce sont des pulsions inconscientes ou bien établies mentalement qui dictent nos actes, nos pensées, notre manière de vivre certaines choses ou de ne pas vouloir les vivre. Si en même temps que l'évènement se produisait, il y avait juste un petit peu de conscience sur ce qui se vit énergétiquement dans une réaction "automatisée", c'est-à-dire sans liberté de vivre vraiment dans son choix de vie, on ferait déjà le vœu de pouvoir apprendre à vivre davantage en conscience chacun des moments que l'on rencontre dans sa vie. Mais c'est rarement le cas : on condamne la vie avec tout ce qu'elle nous fait vivre d'injustice et de souffrances, on condamne la personne que l'on est pour ne jamais savoir ce qui est bon ou pas bon pour elle, et/ou on condamne cet autre qui visiblement n'est jamais suffisamment "comme il faut" pour pouvoir satisfaire ce que l'on attendrait de lui. Bref, il y a en ce monde tellement d'automatismes, de conditionnements déjà établis en chacun, qu'il serait vain de croire qu'un individu est véritablement libre de vivre sa vie sur Terre. Il se pense souvent libre ou un peu libre ou pas suffisamment libre, mais par l'utilisation même du mot "libre" il se retrouve déjà dans un conditionnement qui l'enferme, plus qu'il ne pourra le rendre libre.

Il y a une prison en tout être que l'être ne peut voir : lui-même quand il pense se connaître et qu'il se donne à vivre ce qu'il a établi de "bon" pour lui mentalement, sans aucune écoute de ce qu'il vit toujours et perpétuellement en lui : sa Conscience. Il y a une prison en tout être qui pense qu'il pourra être heureux ou qui pense qu'il n'y arrivera jamais : la manière de penser ce qu'il vit et ce qu'il est, ce qu'il ne vit pas et ce qu'il n'est pas. Bref, il y a une prison en tout être qui ne vit qu'au travers de conditionnements qui s'édictent par les lois des mots et de la pensée qui n'écoute qu'elle-même. Et c'est une prison invisible, mais que l'état d'être Intérieur voit bien : tout état de mal être intérieur est une demande de son Être Intérieur Conscient de changer sa manière de vivre. Combien de personnes le voient sous cet angle ? Bien peu et alors recommencent les ballets de mal-être que l'on essaie d'enfermer ou de contrôler par des pratiques dictées seulement par les idées ; alors recommencent les mal-être et les idées pour pouvoir se sortir de ces mal-être. Mais les prisons peuvent-elles sortir d'elles-mêmes ? Vivre seulement dans l'écoute de sa pensée, en continuant à croire que par les murs même de sa prison (que les pensées), on pourra sortir de cette prison est peu propice à la libération. Cela se voit et se vit chaque jour autour de soi, et peut-être même pour beaucoup au moment de la lecture de ces mots, en leurs existences présentes. Alors, qu'attendez-vous ?

Personnellement, il m'a fallu plus de la moitié de ma vie pour me dire que je n'arriverais jamais à me sortir de cette impasse qu'était sans cesse ma vie : j'espérais continuellement que ça allait s'arranger, ça recommençait perpétuellement à retomber dans la souffrance avec toujours ces mêmes états d'être intérieurs de sentiments d'impuissance, de terrible solitude et de manque. J'aurais dû davantage m'écouter dans ces sentiments de mal-être plutôt que de chercher sans cesse à "remonter la pente" pour faire disparaître ces états d'être intérieurs indésirables. Alors, j'ai cherché, j'ai trouvé, j'ai cru que j'y arrivais, ça s'effondrait, je retombais, je remontais la pente, je recherchais, je trouvais, je croyais à nouveau que j'étais arrivée à trouver, puis tout s'effondrait à nouveau, etc. À l'orée de mes 33 ans, j'ai tout simplement arrêté d'y croire, de croire à toutes ces idées toutes faites censées être "la clé pour tous" : "ce qui n'abat pas rend plus fort !" Moi, j'en avais marre et je n'en pouvais plus de constamment souffrir. Moi, je n'en pouvais plus de vivre. J'avais trop mal. Et je ne voyais plus comment cela aurait pu s'arranger : tout allait de toute manière toujours plus mal dans ma vie. J'avais développé le syndrome de "j'ai quelque chose qui cloche à l'intérieur" et je ne me voyais pas continuer ainsi. Là aussi, j'aurais dû écouter cette cloche intérieure en moi qui ne cessait de me sonner pour me réveiller. Mais j'avais choisi le manque de confiance et la condamnation de ce mal-être que je portais depuis mon adolescence chevillé au corps.

Pourtant, c'était ma meilleure voie de sortie par rapport à cette prison, ma prison, qui m'étouffait et qui me conditionnait à toujours souffrir. Pourtant, tout ce que je condamnais en moi, en ma vie, n'avait jamais cessé de me donner toutes les solutions pour que je puisse trouver ma liberté d'aimer en ce monde d'une manière non souffrante. Pourtant, tout avait toujours été là, en moi, et me soutenait, m'indiquait le chemin d'une existence où je pourrais me voir vraiment dans toute la bienveillance humaine et la Beauté de ma personne. Mais prise par mon éducation, par tout ce que je me donnais à être, à vivre, à ne pas être, à ne plus vivre, etc. je ne voyais rien de tout cela en moi : j'étais trop occupée à penser ma vie, à penser ce que je pouvais être et ne pas être, à penser, à penser, à penser...

Aujourd'hui, j'ai ouvert la porte de ma prison. Rien n'était en fait fermé dans cette prison, à part ma propre manière de voir ma vie en tant que prison et d'engendrer sans cesse les propres barreaux de ma porte. Aujourd'hui, j'ai ouvert bien des aptitudes conscientes que la majorité des personnes vivant encore dans leurs prisons de pensées bien établies ne croient pas possibles ou réalisables. Aujourd'hui, la cloche à l'intérieur de moi ne vibre plus de la même façon : elle n'a plus besoin de me faire mal dans mon corps, dans mes émotions, dans mon état d'être intérieur pour pouvoir m'indiquer là où sont encore des conditionnements pensés et des conditionnements inconscients qui me limitent encore dans mon aptitude à vivre libre en Pleine Conscience.

Aujourd'hui, je suis en chemin d'évolution. Mais j'aime. J'aime la personne que je suis, ce que je vis dans ce terrain de jeux magnifique qu'est une existence sur Terre. Je rencontre bien sûr par moments des difficultés, des rencontres qui génèrent parfois des sentiments non alignés avec cette paix intérieure. Mais cela n'est pas un problème car j'ai compris qu'en tout problème nait la clé de toute solution. C'est cela qui a engendré autant de souffrances en moi : ne pas savoir qu'en tout mal-être existe la clé d'une évolution + heureuse. Je réalise mon travail aujourd'hui avec le coeur, avec cette histoire personnelle par laquelle je connais très bien la souffrance extrême que cela peut être de seulement vivre sa vie d'être humain. Je ne juge, ni ne condamne personne, et j'accompagne des personnes dans tous les types de domaines : celles qui souhaitent seulement apaiser leur vie et retrouver davantage de contrôle sur leurs énergies, leurs émotions, etc., celles qui commencent spontanément à élargir leur champ de conscience et qui commencent à vivre des choses que leur pensée n'arrive pas à comprendre, celles qui sont déjà dans une voie d'évolution plus consciente qu'elles aiment et qui souhaiteraient l'élargir dans davantage de Conscience,...

Il n'y a de rencontre heureuse que si l'on vit soi-même dans une rencontre de soi apaisée et respectueuse. Comment pourriez-vous être heureux sans vous occuper de sortir de cet état de vivre dans une prison qui vous vole votre paix et votre créativité personnelle ? Les états de mal-être sont souvent le fait d'être plus conscient qu'une majorité d'autres personnes de son enfermement, alors que la plupart des autres personnes ne perçoivent même pas qu'elles vivent constamment dans une prison. Mais on ne nous enseigne habituellement pas cette voie de sortie qui consiste à développer la Conscience de soi au-delà de ses propres conditionnements limitants mentaux. Pourtant, il y a un autre chemin que la voie de la condamnation de qui vous êtes et de comment vous le vivez : utiliser cette Conscience déjà présente en soi et se baser sur ses propres aptitudes déjà + Conscientes pour développer un autre possible de vie plus heureux. Alors, êtes-vous prêt à vous découvrir comme jamais vous n'auriez pu vous penser ?

Caroline Baeyaert

- Praticienne Pleine Conscience -

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